Le département de l’Hérault abrite des surfaces viticoles importantes, qui pourraient être valorisées pour l’apiculture. En effet, la flore spontanée ou semée qui se développe au niveau des inter-rangs de vignes, des friches et espaces interstitiels présents sur les domaines viticoles représente une ressource mellifère potentielle pouvant combler des périodes de disette pour les abeilles. Concernant la disponibilité de la ressource alimentaire (nectar et pollen des fleurs), les périodes de fin d’été et de fin d’hiver sont particulièrement stratégiques : en fin d’été les abeilles doivent constituer les réserves pour passer l’hiver et en fin d’hiver elles doivent trouver la ressource nécessaire au redémarrage des activités de ponte et d’élevage des larves. De plus, ces périodes correspondent à des moments où la vigne ne subit pas de traitements de protection phytosanitaire, cela laisse présager que l’exposition à ces traitements sera réduite pour les colonies d’abeilles.
De janvier à mars 2020, une étude préparatoire « VINAPI 1 » a été conduite sur 8 ruches réparties sur 2 ruchers en milieu viticoles. Les rentrées de nectar et de pollen ont été étudiées, ainsi que le dynamisme des colonies avant, pendant et après l’hivernage sur les parcelles de vigne. Cela a permis de tester et d’ajuster le protocole et de dégager des premières tendances. Les colonies ont bien redémarré en fin d’hiver avec une augmentation moyenne de poids de 3,9 kg, l’augmentation des surfaces en couvain et réserves de nourritures et en nombre d’abeilles. Cependant, le bol alimentaire en pollen est apparu comme peu diversifié car essentiellement composé de fausse-roquette malgré une légère diversification à partir de mi-février. De plus, 6 molécules différentes d’herbicides (aclonifen, pendiméthaline, terbuthylazine, napropamide, cycloxydime et isoxaben) et une molécule de fongicide (thiabendazole) ont été retrouvées dans les pollens récoltés par abeilles.
Pour l’hiver 2021-2022, une étude de plus large ampleur « VINAPI 2 » a été déployée avec 48 colonies réparties sur un rucher viticulture conventionnelle, un rucher viticulture biologique et un rucher témoin en milieu naturel.
VinApi 1 : article
VinApi 2 : Rapport technique
N’hésitez pas à contacter la référente ADA Occitanie pour ce projet : Anne-Charlotte Metz.
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