Evaluation de l’efficacité du traitement Apivar® en lien avec la sensibilité des populations de varroas à l’amitraze

Présentation

La maîtrise de l’infestation Varroa en fin de saison est un facteur primordial pour la survie hivernale des colonies. Le traitement de fin de saison se doit de réduire rapidement et efficacement la pression parasitaire à un niveau soutenable afin d’élever en nombre des abeilles d’hiver saines.

L’amitraze est utilisé pour traiter les varroas (Varroa destructor) depuis plusieurs décennies en France et à l’échelle mondiale. Après des années de traitements réussis avec cette matière active, de plus en plus de signalements de « manque d’efficacité » sont rapportés par les apiculteurs. La France ne fait pas exception à ces retours de terrain.

La présente étude vise ainsi à évaluer l’efficacité du médicament Apivar, un traitement largement utilisé en France, en lien avec les niveaux de sensibilité à l’amitraze des populations de varroas issues des colonies expérimentées. Les essais de sensibilité in vitro ont été réalisés par le LDA39 et les tests d’efficacité par l’ADAPI et l’ADA Occitanie.

Le rapport complet de cette étude est disponible ci-dessous, dans l’attente de la diffusion prochaine d’une synthèse dans les bulletins techniques régionaux et nationaux du réseau.

Résultats principaux

Les résultats de la présente étude conduite sur 50 colonies en Occitanie et en PACA, indiquent, selon la région et les exploitations participantes, des situations relativement contrastées :

Seules 25% des colonies comptent moins de 50 varroas résiduels en fin de traitement (essentiellement en PACA 10/11) ;
Les traitements atteignent le standard d’efficacité de 95% pour 51% des colonies suivies (21/41 essentiellement en Occitanie) ;
3 à 5 semaines sont nécessaires pour éliminer 50% des varroas, témoignant de l’action progressive du traitement et d’une diffusion pendant toute sa durée d’application. La présence de couvain ne permettant pas une action flash du principe actif ;
Les essais in vitro ont confirmé l’existence de populations de Varroa plus tolérantes, voire résistantes vis-à-vis de l’amitraze et ceci de façon plus marquée en région PACA qu’en Occitanie.